Résilience et adaptabilité

De retour dans mon « petit » chez moi depuis une semaine. L’automne est maintenant bien installée, la nature et la lumière ont changé.  C’est inspirant pour moi d’être témoin de ces changements lents et spontanés, de voir les paysages se modifier légèrement de jour en jour.
J’aimerais développer cette résilience et cette adaptabilité si fluides.

Je me sens ici reliée intimement au vivant qui m’entoure, de manière organique et vitale.

C’est tellement évident, et pourtant surprenant. Et même si ce n’est pas toujours simple, ce sont des enseignements riches de dépouillement et de résilience.

Mon mental me raconte régulièrement toute une liste de « il faut », qui n’ont finalement que peu de lien avec ma réalité de l’instant. Cela génère de la pression en moi et du stress, ça s’agite, ça veut faire vite, ça veut contrôler et je finis par croire que je ne suis pas à la hauteur, jusqu’à me sentir mal, dépassée, épuisée et déprimée…
Mais ce qui se passe en réalité, c’est le grand décalage entre ce qu’il « faudrait » faire et ce qui se présente à moi dans le présent. 

La semaine dernière, en rentrant, j’ai été confrontée à l’humidité, partout.
Il y a beaucoup à faire pour se préparer pour l’hiver, et vivre en plein air, au bord de l’eau, impose des priorités différentes de celles que ma tête avait décidées. J’imaginais cependant que cela arriverai plus tard, que j’avais encore un peu de temps avant d’avoir cette problématique à gérer.
J’ai du m’adapter et en tenir compte: l’urgence était de ré aménager mon espace de vie pour m’y sentir à nouveau bien. Mon corps entier me disait de trouver rapidement une solution, pas de répondre aux « il faut ». Et finalement ma tête s’est mise au diapason  (ne se privant pas bien sûr de quelques rappels stressants sur la liste de tâches en attente!)

Un nouvel exercice de résilience et de confiance.

Alors pas à pas, j’ai du laisser de côté ce qui était « prévu » pour faire place à ce qui est. Cela n’a pas été simple parce que des peurs et de l’insécurité se réveillaient régulièrement. Mais c’était essentiel.
À l’issue de cette traversée, je vis maintenant  dans une nouvelle version de l’aménagement de mon lieu de vie : Le campement est sorti des arbres et une nouvelle petite cabane à roues nous abrite. Et je m’y sens bien.

Je me suis adaptée, et j’ai honoré cet essentiel, c’est à dire les besoins demandés par mon corps en lien avec les changements de mon environnement, et non les injonctions imposées par ma tête.

Et le matin par la fenêtre, le cadeau du soleil qui se lève sur le lac m’invite à oublier les difficultés de la veille…