Je vous montrais hier le merveilleux paysage qui m’entoure et m’accueille et je vous partageais mon plaisir à vivre ici depuis quelques jours.
Mais tout n’est pas rose, je vous disais également que les deux derniers mois avaient été profondément difficiles et déstabilisants pour moi.
Ce que je ne vous ai pas dit c’est « comment » nous vivons.
Le choix de partir et de tout quitter, avec une tribu atypique et marginale et un budget limité, n’est pas facile.
Et même si cela a été vécu en conscience, mes peurs, elles, n’en sont pas moins réelles.
Où se trouve ma sécurité quand tout s’agite et s’emballe ?
Comment sécuriser mes enfants si moi même je ne le suis pas?
Comment vivre les difficultés du quotidien, qui elles continuent?
Comment préserver nos relations de ce tumulte?
Comment être assertive avec mes proches quand moi même je me sens malmenée, dépassée, écrasée ?
Tellement de questions, qui n’ont de réponse que par l’expérience, le vécu, et le courage de la traversée.
Et pourtant…. ce n’est pas la première fois que je fais un grand saut dans le vide. Je sais ce que c’est de prendre des risques que d’autres considèrent trop grands, pour me respecter et suivre ce que ma petite voix intérieure me dit.
Alors voilà, aujourd’hui nous vivons en camping. J’ai quitté un petit 20m2 où je vivais avec mes enfants, pour une toile de tente !
Certes, ce n’est qu’une des nombreuses étapes du périple. Mais ce chemin de dépouillement, d’authenticité, de rester au plus proche de mon essentiel, est vital pour moi, quoiqu’il en coûte.
Et à fortiori en ce moment!
Vivre loin du non-sens pour me rapprocher de mon sens.
J’ai confiance, j’ai toujours vu mes rêves se réaliser : il « suffit » de traverser en résilience et de garder le cap ..